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Histoire de nos Seigneurs

L’histoire et l’évolution de la famille seigneuriale Joly de Lotbinière

Remarquable exemple d’un lieu de villégiature d’inspiration pittoresque du 19e siècle, classé Bien patrimonial du Québec et Lieu historique national du Canada, le Domaine Joly-De Lotbinière vous offre un voyage dans le temps inoubliable. Découvrez ici, l’histoire et l’évolution du domaine estival de la famille seigneuriale Joly de Lotbinière.

Histoire Seigneurs 1b

Les autochtones de la préhistoire1

Des vestiges retrouvés démontrent qu’il y a 4 500 ans, les Autochtones habitent déjà la Pointe Platon, immense pointe formée de trois terrasses naturelles recouvertes de forêts où le gibier et les petits fruits abondent.

Sur la terrasse intermédiaire, à travers la forêt, un petit ruisseau prend son cours, descend abruptement, pour ensuite se jeter dans le fleuve. C’est au pied de cette petite chute que ces chasseurs-pêcheurs installent leurs habitations estivales il y a quelques milliers d’années. Adossées à la falaise et protégées des vents dominants, elles ne sont qu’à quelques pas de la plage. Peuples nomades, ils vivent de la cueillette des fruits et des petits fruits, de la pêche et de la chasse. De plus, cette pointe constitue un lieu stratégique exceptionnel, puisqu’elle permet à ses occupants de voir venir les embarcations sur le fleuve, de l’est comme de l’ouest. Des dizaines de générations viendront ainsi chaque été profiter des ressources et de la proximité du fleuve.

Les explorateurs

Les premiers explorateurs découvrent la Pointe Platon en 1535.

En 1535, Jacques Cartier remonte le fleuve Saint-Laurent. Il écrit dans ses Relations2 que, tout au long du voyage, il voit sur les rives un grand nombre de maisons3 habitées par des gens qui « font grande pescherye de tous bons poissons selon les saisons ». Le « disneufviesme jour du mois de septembre », ses hommes et lui s’immobilisèrent sur le fleuve à l’ouest de la pointe, vis-à-vis le village amérindien d’Achelacy. Venu à leur rencontre, et sachant que le fleuve a ses caprices et qu’il vaut mieux faire connaître ses humeurs, un « grand seigneur dudit pays » leur explique en « ung grand sermon […] par signes évidens avecq les mains et aultres serymonyes » qu’un peu plus haut le fleuve se rétrécit avec de forts courants et « tans de pierres et d’autres choses » qu’il devient « fort dangereulx » d’y naviguer.

« Le pays va de plus en plus en embellissant », Samuel de Champlain, 1603

Le régime seigneurial

Introduit au Québec en 1627, le régime seigneurial est un système de distribution des terres visant à peupler la colonie et à encadrer la population. En 1637, la seigneurie du Platon dit de Sainte-Croix est concédée aux Ursulines de Québec. À ce moment, devant la menace de constantes attaques iroquoises, peu de colons sont enclins à venir s’installer sur la rive sud. Il faudra attendre le début de l’année 1683 pour que s’y établissent les premières familles. En 1672, les terres situées à l’ouest du Platon Sainte-Croix sont concédées en seigneurie à René-Louis Chartier de Lotbinière. Désireux de conserver ses hautes fonctions auprès du gouvernement de la Nouvelle-France, il confie la gérance de la seigneurie à un régisseur. Ce mode de gestion se perpétue de père en fils dans la famille des seigneurs de Lotbinière et ce, pendant cinq générations, jusqu’en 1829.

Les seigneurs de Lotbinière

  • René-Louis Chartier de Lotbinière (seigneur de 1672 à 1709)
  • Louis-Eustache Chartier de Lotbinière (seigneur de 1709-1749)
  • Michel Chartier de Lotbinière (seigneur de 1749 à 1770)
  • Michel-Eustache-Gaspard-Alain Chartier de Lotbinière (seigneur de 1770 à 1822)

La première seigneuresse

En 1822, les seigneuries de Lotbinière, de Rigaud et de Vaudreuil, propriétés de la famille seigneuriale, sont laissées en héritage aux trois jeunes filles du seigneur de Lotbinière. Belles, cultivées et intelligentes, ces riches héritières représentent dès lors un beau parti pour les jeunes hommes de bonne famille. En 1827, un homme d’affaires français né en Suisse, Pierre-Gustave Joly, se fait remarquer dans les grandes soirées mondaines de Montréal. C’est à l’occasion de l’une d’elles qu’il fait la connaissance de Julie-Christine Chartier de Lotbinière. Après seulement quelques mois de rencontres assidues, il l’épouse en 1828.

Au début de l’année suivante, Julie-Christine, la plus jeune des trois soeurs, hérite par règlement de succession de la seigneurie de Lotbinière. Suivant les conseils avisés de sa mère, elle reste seule propriétaire de la seigneurie par son contrat de mariage en séparation de biens, mais confie à son époux la gestion de toutes les opérations seigneuriales et commerciales de la nouvelle famille. Peu de temps après, les jeunes époux partent pour l’Europe. Leur premier enfant, Henri-Gustave, naît en France en décembre 1829. Ils seront de retour au pays en 1830.

  1. Période généralement définie comme étant celle « avant l’apparition des premiers documents écrits ». Au Québec, la période historique débute avec l’arrivée des Européens qui s’installent sur le territoire.
  2. Extrait de : Jacques Cartier, Relations, Presses de l’Université de Montréal, 1986, p. 147.
  3. Jacques Cartier nous parle de maisons. Il s’agit assurément de maisons amérindienne

La famille Joly de Lotbinière

L’histoire de la famille remonte au début du XIXe siècle.

Pierre-Gustave Joly
Julie-Christine de Lotbinière
Un nouveau propriétaire pour les terres du Platon
Pierre-Gustave, le seigneur-entrepreneur
Pierre-Gustave et le daguerréotype
Sir Henri-Gustave Joly, un homme d’exception
Edmond-Gustave Joly de Lotbinière
Monsieur Alain Joly de Lotbinière et Madame Agnes Slayden
À la suite des seigneurs de Lotbinière